20 bons vins à moins de 20 $ – Février 2019
Les choix de notre équipe du Québec
Je ne le nierai pas: l’hiver me déprime un peu. Mais allongé sur le canapé, devant le feu de foyer, avec un bon verre de vin, je me sens déjà un peu mieux. Voici quelques vins qui nous aideront collectivement à passer à travers le mois de février.
Les choix de Bill
Je n’ai jamais été un grand fan de cabernet, mais le cabernet sauvignon 2015 Powers est impressionnant. Beaucoup de puissance et autant de finesse, avec un fruit très juteux. Servi avec des côtelettes d’agneau, c’est de la bombe!
Dans la même veine, bien qu’un poil plus rustique, on peut retenir le Carmenere 2016 de Casa Silva, dont la texture riche et les notes de fruits noirs servent mieux la viande de bœuf que d’agneau. Généreux et gourmand, c’est le vin parfait pour un ragoût et autre cuisine copieuse hivernale.
Si vous avez seulement envie de relaxer, un verre de rouge à la main, le Jeunes Vignes de Xinomavro 2017 de Thymiopoulos est parfait pour vous. Léger et frais, plein de saveurs de fleurs et de fruits rouges. Servez-le à 15 ° C; la bouteille se videra en un rien de temps.
Personnellement, bien assis sur le divan, je préfère boire du blanc. Et, à moins de 15 dollars, le Meia Encosta 2017 Douro est un excellent petit vin à la fois intéressant et facile à boire, fruit d’un assemblage classique de variétés portugaises: malvasia fina, encruzado, bical, fernao pires. Le vin gagne en texture au fur et à mesure qu’il se réchauffe dans le verre, alors n’hésitez pas à le laisser reposer sur la table…
Les bulles riment avec plaisir, dans un bain chaud ou dans un verre. Hey, pourquoi ne pas faire les deux? Mon choix: le Cava Pink de Pares Balta. Plein de fruits, bien sec en finale et bio, en plus! Pour moins de 20 $, il fera de chaque bulle un moment délicieux.
Les choix de Marc
Les journées allongent, vous l’avez remarqué ? Il n’y a pas de quoi fouetter un chat, c’est vrai, d’autant qu’une telle chose est sûrement interdite, mais quand même, ça signifie que l’apéro de fin de journée donne lui aussi l’impression de s’étirer un peu, et jusqu’au repas lui-même qui a tendance à commencer un peu plus tard. Des perspectives d’autant plus réjouissantes qu’on avait déjà sous la main une belle liste de bons vins pas trop chers, sur laquelle on est bien heureux de se faire les dents, à la recherche DU bon rapport qualité-prix… Alors voilà, la table est mise, vous êtes servis. Bonnes dégustations !
Fontanafredda Raimonda Barbera d’Alba 2016 – Excellent rapport qualité-prix que ce rouge du Piémont à la fois nerveux et généreux, avec une légère pointe de résiduel (2,6 g) qu’on sent à peine, un véritable « comfort wine », pas compliqué, bien goûteux. [15,85 $]
Espelt Saulo 2017 – Rouge espagnol (Catalogne) riche et enveloppé, au fruité bien présent, très grenache par ailleurs avec ses arômes de pâtisserie. N’est pas sans rappeler certains priorats, la minéralité et la tension en moins. [16,75 $]
Mouton Cadet Rouge 2016 – Impeccable dans sa livrée 2016, ce classique d’entre les classiques, souvent mal aimé parce que très largement distribué et pour cette raison assimilé à du vin « industriel », sans âme, sans vice et sans vertu. Erreur ! Ce 2016 n’est pas grand, tant s’en faut, il est par ailleurs assez boisé, mais la fraîcheur et l’équilibre sont au rendez-vous, ainsi que la typicité, cela fait très bordeaux. À moins de 16 $, un bon achat. [16,35 $]
Jean Paul Brun l’Ancien Beaujolais 2017 – Plus charnu et plus épicé que dans le dernier millésime (2016), tout en faisant preuve d’une irréprochable pureté de fruit. Un simple beaujolais qui brille, grâce à son gamay de vieilles vignes et sa vinification à la bourguignonne. Texture soyeuse, et toujours une bonne acidité malgré le millésime solaire, garante de fraîcheur. [20,25 $]
Château Mourgues Du Grès Les Galets Dorés 2017 – Délicieux blanc de la Vallée du Rhône sud-occidentale, aux portes du Languedoc, à la fois corsé, généreux et nerveux. Assemblage de roussanne (40 %), de grenache blanc (25 %) et de vermentino (25 %) pour l’essentiel, avec aussi un peu de marsanne et un soupçon (2 %) de viognier, lequel se fait bien sentir. [19 $]
Les choix de Nadia
Je reviens d’un séjour vacances-travail au Chili. Un pays plus grand que nature dont je compte bien vous parler en long plutôt qu’en large d’ici quelques semaines. D’ici là, voici cinq petites recommandations abordables pour vous mettre en appétit.
Rentré au pays en 2003, après quelques années passées en France à étudier la relation entre la vigne et les sols, Pedro Parra est un peu le « révolutionnaire » du vignoble chilien, un initiateur de changement. Son Clos des Fous Itata 2017 est fort en caractère, avec des accents fumés et des tanins granuleux qui titillent les papilles. Une belle bouteille à servir fraîche, autour de 15°C. (17,95 $)
Plutôt fan de cabernet? Sachez que même les classiques chiliens, comme le Max Reserva d’Errazuriz se réinventent. Aucun changement radical dans le style: on y retrouve les parfums de fruits noirs et la carrure tannique propres au cépage, mais aussi une plus grande fraîcheur et un taux d’alcool réduit. Cela dit, pour saisir encore mieux le virage fraîcheur qu’effectue Francisco Baettig, œnologue chez Errazuriz, je vous recommande le Cabernet Aconcagua Alto (20,65 $); plus complet et plus complexe. Il vaut largement l’extra de 2 $. Un super achat!
Je me permets un autre petit 25 ¢ d’extra avec le Chardonnay 2016, Marques de Casa Concha, produit dans la vallée de Limari, dans le secteur de Quebrada Seca, où un climat frais et des sols riches en carbonate de calcium donnent à ce blanc un profil vibrant et désaltérant; sec, salin et tendu. (20,25 $)
Enfin, pour me racheter, un dernier vin, sous la barre des 10 $: la Syrah 2017 Araucano du Bordelais François Lurton; plutôt discrète au nez, mais assez charnue, avec un cœur fruité bien mûr, des tanins souples et un équilibre impeccable. Un super rapport qualité-prix! (9,75 $)
Les choix de Rémy
Ce mois-ci, je suis tout en rouge, dans mes choix. J’avais des envies de vins chaleureux et pas compliqués – et pour ça, je m’en suis trouvé plusieurs.
Premier choix du lot, les Jeunes vignes de xinomavro du domaine Thymiopoulos, un vin qui fait mon bonheur régulièrement depuis des années. Un peu plus costaud et tannique que les millésimes précédents, le 2017 voit donc son fruité et sa fraîcheur coutumière encadrés de façon un peu plus serrée que de coutume, mais toujours avec la même personnalité si agréable de ce très beau cépage grec.
Autrement, j’ai bien profité de quatre assemblages rhodaniens, avec des doses variables de syrah, grenache, carignan et mourvèdre, tous dotés d’un caractère bien distinctif.
Du sud du Rhône, le Belleruche 2017 de chez Chapoutier se montre bien énergique, avec une touche fumée, au premier nez, qui lui donne du caractère, puisqu’il est bien complété par un fruit généreux et un rien de garrigue. Le Terrasses 2016 du Château Pesquié, pour sa part, montre le fruit généreux et bien mûr qu’on attend des vins du Ventoux, avec plein de plaisir mais aucune lourdeur.
Un peu plus au sud-ouest, dans l’appellation Corbières, le Château St Jean de la Gineste 2016 met en valeur le carignan, avec comme résultat un vin qui a du croquant et une jolie structure tannique, et pas mal de fraîcheur. Très sympathique.
En traversant la frontière espagnole, le mourvèdre ou monastrell prend un caractère bien particulier, généreux, voire capiteux, mais avec une structure qui vient soutenir le tout. Le Comoloco 2017, beau vin bio de l’appellation Jumilla, a tout ce qu’il faut pour vous tenir chaud, en attendant le retour éventuel du printemps.
Santé !
La liste complète : 20 bons vins à moins de 20 $
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