20 bons vins à moins de 20 $ – Septembre 2018

Les choix de notre équipe du Québec

Pas de vacances, pour les valeureux dégustateurs de Chacun son Vin : le tire-bouchon n’a jamais été bien loin, ces dernières semaines, malgré la chaleur tropicale qui nous a longtemps assaillis. Oh, certes, il s’est bien ouvert aussi quelques bières, ici et là… Mais que voulez-vous, même les plus obstinés prennent une couple d’heures de congé, de temps en temps. Bonnes dégustations !

Les choix de Marc 

Beni di Batasiolo Langhe Nebbiolo 2016 – Très bon rapport qualité-prix que ce langhe bien typé (la griotte au nez et en bouche, légère astringence), mi-corsé par ailleurs, avec des saveurs relativement profondes et bien dessinées. Fraîcheur tout du long, et passablement de finesse – surtout pour à peine plus de 18 $.

Borsao Rosado Seleccion 2017 – Excellent rapport qualité-prix (moins de 12 $) que ce rosé élaboré par la célèbre marque espagnole. Du corps, du fruit, de la fraîcheur, pratiquement pas de sucre, il laisse une empreinte bien nette en bouche, ainsi qu’une finale épicée.

La Vieille Ferme Rosé 2017 – Un rosé de très bonne facture à petit prix – environ 13 $ –, fiable comme l’est l’ensemble de la gamme Vieille Ferme. Du corps, du nerf, du gras aussi, un fruité pas trop exubérant, un tout équilibré et rassasiant.

Elian Da Ros « Le Vin Est Une Fête » 2016 – Bon, allez, je triche, celui-ci dépasse le seuil des 20 $ (22,30 $), vous me facturerez, je vous rembourserai… Le vin est donc une fête, hein ? Tu l’as dit, vigneron ! Léger, tout en retenue bien que débordant de fruit, cet assemblage merlot, cabernet franc et abouriou redonne foi dans le premier cépage, si souvent honni. Des airs de bordeaux dans ce côtes-du-marmandais, mais quelle pureté, quelle délicatesse !

Borsao Berola 2015 – Bon rouge du nord-ouest de l’Espagne (vallée de l’Ebre, non loin de la Rioja) corsé et relativement capiteux (15 % d’alcool), toujours équilibré mais peut-être pas aussi « frais » qu’à l’accoutumée, avec un poil moins d’éclat. À moins de 20 $, c’est du costaud, attendez un peu qu’il fasse moins chaud pour l’ouvrir.

Les choix de Nadia

Chaque année, en parcourant l’Italie (en bouteille) pour la rédaction du Guide du vin, j’arrive au même constat: quelle diversité et quels bons vins! Entre les montagnes au nord et les régions arides du sud, en passant par les Apennins au centre, le pays est riche d’une multitude climats et microclimats et de près de 400 cépages indigènes! Voici quelques-uns de mes coups de cœur à moins de 20 $.

Dans les montagnes qui tiennent lieu de frontière avec l’Autriche, la famille Lageder pratique l’agriculture biologique et biodynamique et excelle dans l’élaboration de vins blancs cristallins et racés. Son Pinot bianco 2017 dans cet esprit de pureté; ses parfums de pomme et de poivre blanc sont soulignés d’une délicate amertume. Un super achat à moins de 20 $.

N’eût été d’une acidité relativement faible, j’aurais été tentée, à l’aveugle, de penser à chablis. Le Soave Classico 2017, Otto de la famille Prà est l’exemple même du blanc dans lequel le fruit joue en second plan pour laisser toute la place à la texture et aux accents minéraux. Excellent pour le prix.

À 18 $, le Dolcetto d’Alba 2016, Pian Balbo de Poderi Colla offrira un plaisir garanti à l’amateur de rouge italien. Tout léger aux premiers abords, avec un nez de petits fruits et une attaque en bouche juteuse, le vin se resserre en une trame charnue qui encadre le fruit de tanins granuleux. Pour l’apprécier à sa juste valeur, servez-le frais, avec des charcuteries ou des pâtes aux tomates cerise confites.

Chaque année, je m’étonne de l’étonnante intensité et de la mâche tannique du Scabi Sangiovese Superiore de San Valentino. Des saveurs concentrées et des tanins fermes, qui encadrent un cœur fruité tendre et croquant. À moins de 20 $, il est au moins aussi rassasiant que bien des vins de Toscane vendus deux fois plus cher.

Produit dans le petit village de Cinigiano, à mi-chemin entre Grosseto et Montalcino, le Maremma Toscana 2016 de la maison Berretta propose une interprétation fraîche et nerveuse du sangiovese – assemblé à du cabernet sauvignon. Un peu bourru à l’ouverture, en raison d’un léger reste de gaz, le vin offre un relief de saveurs plutôt complexe et une bonne longueur pour le prix. Très bon achat!

Les choix de Rémy

Est-ce que c’est simplement parce que j’ai hâte aux journées fraîches de l’automne? J’ai, en tout cas, des vraies envies de boire du rouge, même si la température et le soleil restent pour le moment assez du côté estival. Pour bien en profiter, comme on vous le rappelle de temps à autre sur ce site, n’oubliez pas de rafraîchir les rouges (une demi-heure au frigo, disons) pour assurer une température de service autour de 16 à 18 degrés – bref, nettement plus frais que l’appartement moyen en une journée chaude et ensoleillée.

Trois rouges assez différents les uns des autres, mais faisant tous preuve d’une belle générosité, ont retenu mon attention ce mois-ci. Le Valpolicella Ripasso 2014 Tenuta Novare, de la maison Bertani, est un excellent ripasso à la fois velouté et énergique. Le Dão Cabriz Colheita Selectionada 2015, un portugais fait de cépages locaux, montre des tannins au grain gentiment rustique et un fruité généreux. Quant à lui, le grenache charpenté et complexe du Maury sec Castell D’Agly 2015 vous demandera un petit 25 sous au-dessus des 20$, mais sa qualité remarquable mérite qu’on triche un petit peu pour l’inclure parmi les aubaines du mois.

En blanc, j’ai été agréablement surpris par le Sauvignon Blanc Five Vineyards 2016 de la maison Mission Hill. Équilibré, frais, avec une bonne rondeur en bouche. Une belle bouteille venue de Colombie-Britannique.

Finalement, toujours au Canada mais du côté ontarien, le Ladybug Rosé 2017 de la maison Malivoire est savoureux à souhait, avec un fruit rouge croquant, un peu de pomme fraîche et une belle générosité. Un rosé pour la table – et en particulier pour la pizza, pourquoi pas.

Les choix de Bill

Il a fait chaud, en août, et j’ai donc pratiquement épuisé ma réserve d’échantillons de vin blanc. À commencer par le délicieux Moschofilero 2017 Tselepos. Ce cépage grec indigène, au profil aromatique évoquant le pinot gris et le muscat, fait des merveilles entre les mains de M. Tselepos. Parfait à l’apéritif, et un match d’enfer avec les calmars frits.

Sur une note plus nuancée, le Banfi La Pettegola Vermentino exprime à merveille, avec beaucoup de pureté, l’essence de ce cépage. Sa touche d’agrumes et de fruits à noyau, sa finale minérale, son équilibre – voilà un vin rafraîchissant, qui se boit tout seul bien qu’il accompagnerait aussi très bien des moules.

Pour vous amateurs de rosé, le Michel Gassier Buti Nages 2017 offre un excellent rapport qualité-prix, à moins de 15 $. Tout plein de fruit frais, une touche florale, juste assez de corps. Et une finale pas du tout banale, et même assez complexe.

La chaleur ne m’a pas empêché d’écluser quelques bons rouges. Parmi ceux-ci, le Poderi Cola Dolcetto d’Alba. Un vin remarquable, à la fois exubérant et au fruité délicat, typiques des meilleurs dolcettos. Poderi Cola a toujours figuré parmi mes producteurs de barolos préférés, il s’agit maintenant d’ajouter son nom à l’offre en dolcettos.

Enfin, on reste en Italie avec le superbe Altesino Toscana Rosso 2016. Classiquement italien avec son éclatante acidité et ses arômes de cuir et de cerise. L’apport du cabernet et du merlot raffine un peu plus encore les tannins. Il y a de la sauce tomate dans votre assiette ? Ne cherchez plus, voici le vin idéal.

La liste complète : 20 bons vins à moins de 20 $

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