Les bons achats de Marc – Juillet 2017

Salmigondis
par Marc Chapleau

Marc Chapleau

Pas d’intro ni de mise en contexte, cette semaine. Rien, non plus, sur cet été de mes deux… On plonge d’entrée de jeu au coeur du sujet avec une série de bonnes bouteilles que j’ai bues récemment.

En blanc sec et même archisec, le Lustau Manzanilla Papirusa, à 12,60 $ la demi-bouteille. De la grande famille des xérès, un vin corsé, noisetté, passablement élégant par ailleurs, sans lourdeur aucune malgré le taux d’alcool à 15 pour cent. Pour lui-même, bien froid, à l’apéro – idéalement avec des olives, des amandes, un peu de prosciutto.

En blanc pas si sec maintenant et même passablement sucré, l’exquis Dr Loosen Blue Slate Riesling Kabinett 2015, à 21,95 $. Quarante-sept grammes de sucre, je ne vous cacherai rien, mais une acidité d’enfer et un taux d’alcool à seulement huit pour cent : un excellent riesling allemand de la Moselle vif et droit, citronné, bourré de fraîcheur.

Du côté de ce bon vieux chardonnay, j’ai été très agréablement surpris par le Mondavi Reserve Chardonnay Napa Valley 2014, à 45,25 $ toutefois. Un
« chardo » californien très réussi, à la fois corsé et nerveux, au boisé bien intégré et pas trop tropical par ailleurs, ainsi que sec (1,9 g). Un blanc généreux et parfaitement équilibré.

Je me suis régalé aussi avec plusieurs bons vins rouges et même un rosé, tiens, la preuve, si besoin était, que je ne suis pas sectaire.

En l’occurrence, un rosé bio du Languedoc de très bonne facture, plus herbacé (le foin coupé) que franchement fruité, cela sent même le pot un peu, la marijuana. Autrement, le vin est coloré, mi-corsé, relativement acidulé et tannique, également. Du sérieux ! À table, sur des saucisses grillées, sans hésiter.

Son nom, j’allais oublier : Domaine Clavel Mescladis 2016 Pic-Saint-Loup, et il est à 18,60 $. J’aimerais bien ajouter quelque chose comme : « avec 20 % de rabais sur présentation de ce texte », mais vous ne me croiriez pas. (C’est, de fait, une blague, n’exigez rien de tel dans une SAQ on ferait rire de nous.)

En rouge à présent, deux bons choix.

D’abord le Domaine Marcel Lapierre Raisins Gaulois 2016, à 21,30 $. Pur gamay, pur fruit, peut-être pas aussi vif, aussi éclatant, que par le passé, mais néanmoins gouleyant, ça se boit vraiment tout seul – même si, évidemment, on partagera, avec la famille et/ou les amis.

Plus corsé, mais à peine, le Jean-Claude Boisset Nature d’Ursulines 2015, n’est pas donné, à un peu plus de 30 $, mais le gredin n’est pas piqué des vers non plus. Un rouge impeccable, comme à l’accoutumée, fruité et adroitement boisé – si tant est qu’il l’est. Texture enveloppée, du gras donc, et aussi de l’acidité, tout plein.

Enfin, du même producteur et à 42 $, le Jean-Claude Boisset Côtes-de-Nuits-Village « Le Creux de Sobron » 2015 – voilà un lieu-dit aux accents Seigneur des Anneaux : les Yeux (globuleux) de Frodon ? –, mals je m’égare, d’autant que ce vin-là n’est pas du rouge du tout et il aurait donc dû figurer plus haut dans ce texte.

Quoi qu’il en soit, voilà un vin blanc de Bourgogne riche et corsé, au boisé fumé et au fruité relativement tropical (mangue, ananas). Acidité basse, caractère légèrement capiteux, bien goûteux.

Un petit dernier pour la route ? Alors allons-y avec le Pittnauer Zweigelt Heideboden 2015, à 21,35$. Un excellent rouge autrichien élaboré avec le cépage zweigelt et qui n’est pas sans rappeler les meilleurs vins sud-africains à base de pinotage, par son côté plaisamment rustique, voire sauvage. Réduction au premier nez, légèrement funky (j’en connais qui aiment beaucoup ça), du fruit et de la fraîcheur derrière, caractère mi-corsé, un reste de gaz carbonique, une finale poivrée, bonne persistance. À table, avec des charcuteries, de la pizza, une poutine, ce type de comfort food.

Marc 

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