20 vins à moins de 30 $ pour décembre 2016

Les choix de notre équipe du Québec

Vous recevez notre courriel spécial mensuel un peu à l’avance, cette fois-ci. Pour que vous ayez le temps de faire vos achats avant le vrai début de la période des Fêtes. Aussi, comme le moment est particulier, nous avons relevé la barre un brin, en incluant quelques bonnes bouteilles vendues moins de 30 $. Alors bons achats, bons repas et à l’an prochain, merci encore de nous suivre et de nous aimer !

Les choix de Marc

Un mousseux, pour commencer en beauté : le Vincent Carême Vouvray Brut 2014. Impeccable blanc de la Loire à base de chenin blanc, fin, nerveux et épicé et vraiment brut, avec moins de 8 g de sucre résiduel. À environ 25 $, un excellent achat. Champagnes… attention !

Puis trois rouges, en rafale, tous à même d’accompagner la volaille, y compris la dinde. Du Portugal, d’abord, le DouRosa Douro 2015, à la fois léché et gourmand, bourré de fruit et boisé-vanillé, floral également, de l’exubérance mais pas de racolage, tout ça se tient, et bien ! Du Rhône maintenant, le solide Philippe Cambie Les Halos de Jupiter, corsé et concentré. Caractère très solaire par ailleurs, très fruit mûr et un tantinet capiteux —15 pour cent d’alcool. Enfin, de la Provence juste à côté, le Château Vignelaure 2012, un peu fermé au nez mais tout est là, des tannins de qualité, de l’élégance. Boisé marqué, que le nourriture contribuera à apaiser.

Enfin, le Château Montifaud Pineau-des-Charentes 7 ans d’âge. On passe souvent à côté du pineau-des-charentes, une mistelle, fortifiée au cognac (17 pour cent d’alcool). Celui de Montifaud figure parmi les meilleurs, avec ses notes oxydatives doublées d’un fruité bien présent. Pour lui-même ou avec les fromages de fin de repas, servi bien frais, une valeur sûre.

Les choix de Rémy

Au départ d’une soirée de fête, les bulles peuvent être beaucoup plus qu’une simple mise en bouche. Un bon mousseux, c’est un vin à part entière, qui mérite d’être bu avec attention, pas juste pour son effervescence. Le crémant du Jura brut André et Mireille Tissot, avec son profil intense et original, affirmera bien sa présence avec des bouchées salées (bonjour les gougères) ou du saumon fumé.

Toujours pour le saumon, et encore mieux pour les huîtres, une bonne bouteille de chablis gardera tout le monde dans la fraîcheur et les bonnes dispositions. Il n’en manque pas de bons, sur les rayons du monopole, et le Vigne de la Reine du Château de Maligny en est un très recommandable, sur l’ensoleillé millésime 2015.

Avec les tourtières, la dinde et le gibier, des rouges savoureux mais pas trop lourds feront bien l’affaire. J’ai particulièrement aimé la cuvée Peyrouzelles du domaine Causse Marines, un assemblage du sud-ouest de la France gouleyant et savoureux, avec de jolies notes épicées. Plutôt que d’aller du côté d’un « cab » californien au sucre résiduel élevé (regardez les fiches détaillées, sur le site de la SAQ, vous pourriez être surpris), pensez à un bordeaux : il existe plusieurs cuvées à prix raisonnable qui vous en donneront pour votre argent, comme le Lacombe Noaillac 2012, un médoc qui offre une belle présence en bouche, avec un bel équilibre entre les tannins et le fruit.

Pour les fromages et les desserts, une petite douceur? Pourquoi pas l’excellente Cuvée de la Diable, un hydromel patiemment élevé en barrique dans le chai de la famille Desrochers, à Ferme-Neuve. Il a récemment été encensé comme « une révélation » par Eric Asimov, le chroniqueur vins du New York Times. Ce qui est quand même une bonne raison de célébrer, pour les amateurs d’alcools du terroir québécois.

Les Choix de Bill

J’aime bien le repas de Noël. La famille et des amis qui se réunissent, beaucoup de rires et de savoureux plats métissés, tantôt ukrainiens tantôt nord-américains. Il y aura donc de la dinde et des atocas, mais aussi des rouleaux au chou, des saucisses et autres mets typiquement ukrainiens. Voici ce que je prévois apporter pour la circonstance.

Nous commençons tôt dans l’après-midi alors les bulles sont une nécessité ; mais comme la moitié des gens préfèrent les mélanger avec du jus d’orange, je n’apporte pas de champagne. Je recherche un mousseux à la fois désaltérant et accessible, tout en ayant de belles qualités. Et comme nous ouvrons quelques bouteilles, rien de trop cher. Mon choix, cette année : le Saumur Cuvée Élégance du Château de Beauregard, de la Loire.

Les bouteilles de mousseux s’éclusant rapidement, je prévois un blanc et un rouge légers, pour poursuivre l’apéritif. Les femmes, et moi aussi, adorent le bon riesling, surtout allemand avec sa touche sucrée qui enrobe le fruit. Je vais donc gâter mon monde avec le Schäfer-Frolich Nahe Trocken 2015. Quant aux autres, je leur proposerai le Pinot noir 2014 René Bouvier, qui pourra même accompagner les hors-d’oeuvre.

Pour le repas, j’ai sous la main un blanc et un rouge. Bien que je choisirais personnellement quelque chose de plus léger, ma famille aime les vins corsés. Va, alors, pour le Tenuta Argentiera Poggio ai Ginepri 2014, de Bolgheri. Un toscan classique, assemblage de cabernet et de syrah, fin comme un bordeaux mais avec des tannins plus mûrs et cette fraîcheur caractéristique des rouges italiens. Enfin, pour ceux qui n’aiment pas le rouge, je reste cette fois dans mes plates-bandes avec un blanc aromatique, un gewurztraminer, qui ira très bien avec les viandes blanches et les mets farcis et épicés. Mon choix : le Jean-Louis Schoepfer 2014, qui goûte le litchi et les épices. Beaucoup de corps par ailleurs, et une touche de sucre.

Les Choix de Nadia Fournier

Cette dernière liste de 2016 pourrait bien être celle de mes moments forts de l’année, à commencer par le délicieux Saumur 2014 de Château Yvonne. Je goûte ce vin blanc de chenin chaque millésime depuis plus de 10 ans et je l’aime toujours autant, sinon plus. Ample, racé, à la fois structuré et rassasiant de fraîcheur, et biologique, en prime. Déjà excellent et apte à vieillir en beauté.

Toujours en blanc, mais sur un mode plus parfumé, le Gewürztraminer 2015 d’Alois Lageder est parfaitement sec, contrairement à nombre de gewürtz sur le marché. Net et franc, avec des parfums d’une exquise pureté. Très séduisant!

Côté rouge, j’ai adoré les vins d’Agnès Paquet, vigneronne à Auxey-Duresses. Son Pinot Noir 2015 Bourgogne est délicat, mais a tout le volume souhaité en bouche. Amateur de pinot noir bourguignon, vous pouvez en faire provision à la caisse.

Un peu plus exotique, mais tout aussi élégant, le rouge du Château Porto Carras adopte une allure d’une autre époque, avec la structure des meilleurs vins de cabernet. Ce domaine grec a été développé au cours des années 1980, avec les conseils du grand oenologue bordelais Émile Peynaud. Parfaitement à point et vendu à un prix très attrayant compte tenu de son âge.

Enfin, pour dire au revoir à l’année 2016 sans se ruiner, je ne saurais imaginer meilleures bulles que le Crémant du Jura de Stéphane Tissot (Domaine André et Mireille Tissot). Savoureux, assez consistant et couronné d’une fine amertume qui met le fruit en relief. Un vin de caractère à prix d’ami.

Santé !

La liste complète : 20 bons vins à moins de 20$

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