20 bons vins à moins de 20$ pour août 2015
Les choix de notre équipe du Québec
C’est bien beau, les bouteilles dispendieuses qui font vibrer d’émotion, mais au jour le jour, avec tous les autres comptes à payer par ailleurs, on a la plupart du temps envie de se faire plaisir avec de bons vins pas trop chers. Ça tombe bien ! À chaque fin de mois, nos chroniqueurs vous suggèrent 20 bonnes affaires à moins de 20 $ parmi les bouteilles qu’ils ont goûtées récemment. Santé !
Les choix de Marc Chapleau
Bonne récolte, ce mois-ci. Et la plupart de mes choix sont même à moins de 15 $ ! C’est dire que personne ne tombera en bas de sa chaise, évidemment pas de grands vins, ci-dessous — mais de très bons voire d’excellents rapports qualité-prix.
En rouge, de Vénétie, le Santi Nello Pinot Nero 2014 regorge de fraîcheur et de tonus, malgré qu’il soit peu corsé et, au fond, pas très typé pinot noir. N’empêche : à 11,65 $, c’est une affaire.
Plus corsé, avec du fruit mûr et du bois bien mariés l’un à l’autre, le portugais Altano Douro Symington 2013 est un des incontournables de l’année. À moins de 13 $, on se pince, même, tant la proposition est juteuse.
On monte d’un cran en puissance mais on reste dans la fraîcheur avec le Septima Malbec Mendoza 2014, d’Argentine. Boisé marqué, mais pas de lourdeur. On aime !
On reste en territoire hispanophone mais on revient en Europe avec le Monasterio de las Vinas Crianza 2008, rouge espagnol tout simple, sur le fruit, avec de l’allant et du tonus. Le prix : 11,30 $ pour encore quelques jours, il fait l’objet d’une promotion.
Le blanc pour la fin. Un classique : le Muscadet La Sablette 2014, vendu 15,95 $. Ce vin de la Loire est bluffant, cela dit, avec ses notes de fruit tropical bien marquées qu’on n’attend pas au tournant. Mais avec l’acidité et le gaz carbonique (c’est un « sur lie »), cela demeure léger et passe comme une lettre à la poste, d’autant que le taux d’alcool dépasse à peine les 12 pour cent.
Les choix de Rémy Charest
Quand il est question de vin mousseux, on ressort souvent une citation attribuée à Napoléon Bonaparte : « Je ne peux vivre sans champagne, en cas de victoire, je le mérite ; en cas de défaite, j’en ai besoin. » Personnellement, même pas besoin de grande victoire ou de défaite, pour ouvrir des bulles : un coucher de soleil vu du balcon suffit amplement à rendre le tout agréable, surtout quand on en trouve un qui offre un rapport qualité-prix aussi remarquable que le Blanc de Blanc du Domaine Baud, un crémant du Jura 100% chardonnay qui a du nerf et de la profondeur.
Je n’ai pas besoin qu’on soit dans les premières chaleurs du mois de mai pour boire du rosé, non plus. Dans les moments caniculaires du mois d’août, L’Esprit de Provence du Domaine du Grand Cros m’a donné bien du bonheur, grâce à un profil sec et rafraîchissant, doublé du sérieux qu’il faut pour le servir avec un bon repas.
Je devais avoir le plaisir facile, ce mois-ci, parce que je me suis également laissé séduire facilement par le Reuilly de chez Dyckerhoff, même si je ne suis pas fan de sauvignon blanc aux notes herbacées. Il faut dire que celles-ci sont discrètes, dans ce chouette blanc de Loire, et qu’avec une salade de tomates rehaussée de basilic, le vin se montrait sous un jour très favorable.
En rouge, le Feuille de Garance du Domaine Rouge Garance, dans les Côtes-du-Rhône, a fait mon bonheur sur un plat d’aubergines, de tomates, de fenouil et d’olives. Il faut dire que le côté anisé du vin faisait particulièrement bien écho au fenouil, et que sa fraîcheur permettait de bien combler ses envies de rouge, lors d’une soirée chaude et ensoleillée. (À condition de le servir un brin rafraîchi, idéalement.)
Finalement, j’ai aussi retrouvé ce mois-ci un assemblage turc aussi typique que sympathique (par le prix tant que par le goût), l’öküzgözü-bogazkere de la maison Kocabag, qui combine un fruité expressif à des tannins bien placés, en toute simplicité. Il y a des moments où on ne veut surtout pas se casser la tête.
Les choix de Nadia Fournier
Même si on la connaît surtout pour ses cuvées mythiques du Piémont et de Toscane, l’Italie ne produit pas que de grands vins de garde. Du nord au sud, le pays est aussi la source de bons vins de table, à savourer au quotidien, en accompagnement d’un bon plat de pâtes aux tomates fraîches du jardin. Ça tombe bien, c’est la saison!
Mezzacorona, Teroldego Rotaliano 2011, Riserva :
La coopérative de Mezzacorona jouit d’une bonne réputation, malgré une production annuelle de 25 millions de bouteilles. Leur Reserva 2011 est le vin idéal pour s’initier à peu de frais, aux charmes du teroldego, un cépage du Trentin.
Masi, Valpolicella Classico 2014, Bonacosta :
Presque sec (4,6 g/l), contrairement à nombre de « petits » Valpolicella vendus à la SAQ. Ne serait-ce que pour cela, il mérite d’être recommandé. Un bon vin à la fois gourmand, bien typé de son appellation, équilibré et agréable à boire.
San Fabiano Calcinaia, Casa Boschino 2013, Toscana :
Sangiovese (70 %), merlot et cabernet sauvignon, issus de l’agriculture biologique, donnent un très bon vin typiquement toscan par sa vigueur tannique, son acidité et ses bons goûts de fruits noirs et de cuir. Très bon achat à ce prix.
Taurino Cosimo, Reserva 2009, Salice Salentino :
Les années passent et le « petit frère » du Notarpanaro demeure parmi mes vins rouges favoris à moins de 20 $. Le 2009 témoigne déjà d’une certaine évolution, ce qui permet d’apprécier les cépages negroamaro et malvasia sur un registre aromatique singulier. Un excellent vin dans sa catégorie.
Caruso & Minini, Frappato 2013, Terre di Giumara :
Cette entreprise sicilienne située dans le secteur de Marsala, tout à l’ouest de l’île, produit à prix doux, un bon frappato gorgé de fruit et tout en souplesse, comme le commande ce cépage. Rien de complexe, mais un bon vin juteux, gouleyant et doté d’une vitalité qui appelle la soif.
Les choix de Bill Zacharkiw
Les enfants retournent peut-être à l’école, mais l’été a encore quelques bonnes semaines en réserve. Alors qu’on se dirige tranquillement vers la fin de semaine et bientôt septembre, allons-y avec des blancs légers et rafraîchissants, et aussi quelques rouges pour pimenter nos barbecues.
Besoin d’un blanc qui conviendra tant pour l’apéritif que pour les fruits de mer et autres plats légers, comme une salade ? Je vous recommande d’entrée de jeu le désaltérant et excellent Aligoté Jaffelin 2014 — l’un des meilleurs vins à base du « second cépage blanc de Bourgogne » que j’aie goûtés.
Si vous préférez les blancs plus aromatiques, alors essayez le Gentil Hugel 2013, blanc d’Alsace fruité et épicé tout en demeurant plutôt sec. Moins intense, mais avec un beau fruit et une finale d’une texture étonnamment riche, le Cheverny Domaine du Salvard 2012 marie superbement le sauvignon blanc et le chardonnay.
Amateurs de rouge, et surtout si vous grillez des viandes, j’ai deux excellentes suggestions pour vous. D’Afrique du Sud, le Boschendal Shiraz/Mourvèdre 2013 a une note fumée à laquelle se greffent un fruité bien mûr et de très beaux tannins. Servez-le aux environs de 16 C, et voyez la bouteille se vider…
Pour terminer, une super-affaire : le Bles Crianza 2012, rouge de la région de Valence, en Espagne. Un vin bio, qui plus est, et l’un des meilleurs rouges, toutes catégories confondues, que j’ai bus à moins de 16 $ depuis belle lurette. Mieux encore : jusqu’au 30 août, le vin est en promotion et n’est vendu que 13,70 $. Faites-en provision !
La liste complète : 20 bons vins à moins de 20$
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