20 à moins de 20$ (ou 30$) pour décembre
Les choix de notre équipe du Québec
Le Nouvel An approche à grands pas alors que nous publions cette édition spéciale de notre très populaire liste des bons achats du mois. Spéciale, cette fois-ci, parce qu’on a élevé la barre à 30 $ afin de vous dénicher 20 bons mousseux pour célébrer. Santé ! Et que ça saute !
Les choix de Marc Chapleau
Louis Bouillot Perle d’Aurore rosé : Un très bon crémant de bourgogne rosé, pas très intense sur le plan aromatique et plutôt discret également sur le plan des saveurs ; mais voilà, cette discrétion lui confère de la finesse ainsi qu’une certaine distinction.
Poll Fabaire Brut Crémant du Luxembourg : On ne pense pas spontanément au Luxembourg ni pour le vin tranquille, ni pour le mousseux. On devrait, cependant. Témoin ces bulles fines et abondantes, cette finesse au nez, et ces saveurs pas trop dosées (sucrées) et bien tendues (l’acidité).
Château Moncontour Cuvée Prédilection Brut : Un classique en provenance de la Loire. Nez miellé assez délicat et engageant ; bouche à l’avenant, fine et aux saveurs bien dessinées. Une valeur sûre, année après année – et cela, bien que le vin ne soit jamais millésimé.
Laurens Clos des Demoiselles 2011 : Un excellent mousseux languedocien de méthode traditionnelle (comme le champagne), d’appellation crémant de limoux, et composé à 60 % de chardonnay, le reste en chenin blanc (25 %) et en pinot noir (15 %). Délicatement brioché, plein et corsé, pas trop dosé, belle acidité. À 23 $ et des poussières, l’un des meilleurs mousseux sur le marché, hors champagne.
Prestige Moingeon Brut : Une réussite qui ne se dément pas, et une valeur sûre, que ce Prestige Moingeon. En fait, on a là un mousseux à qui il ne manque pas grand-chose pour s’approcher du champagne d’entrée de gamme. Un peu plus de profondeur, peut-être. Mais c’est là chipoter, tant le vin est convaincant, délicatement brioché, bien nerveux, avec une finale sur l’élégance et sans trace trop évidente de sucre résiduel.
Les choix de Nadia Fournier
Les meilleurs crémants de Bourgogne sont sans doute ceux qui se rapprochent le plus des vins de Champagne. Cela s’explique d’abord par la proximité géographique, mais aussi par le fait qu’ils empruntent à la champagne sensiblement les mêmes cépages. Le Vive la Joie 2008 de Bailly Lapierre – cave coopérative affiliée à La Chablisienne – est issu de chardonnay et de pinot noir. D’accord, le nom est un peu – beaucoup diront certains – kitsch. Mais comme le kitsch est à la mode… et que le vin est franchement très bon, je vous le recommande sans la moindre hésitation.
Tout aussi vineux, mais du Jura celui-là, le Crémant du Jura de la famille Tissot est un incontournable tant pour sa qualité que pour sa singularité. André et Mireille ont transmis les rênes il y a déjà plusieurs années à leur fils Stéphane, qui s’inscrit parmi les vignerons les plus talentueux de sa génération. Et on comprend vite pourquoi…
Quasi marginale jusqu’à tout récemment, la production de vins effervescents est maintenant pratiquée dans la plupart des régions viticoles du Québec. L’idée coule de source quand on sait que l’acidité joue un rôle primordial dans l’équilibre de ces fines bulles et qu’avec son climat frais, les raisins de la belle province sont plutôt bien servis en matière d’acidité. Le Courville, Brut 2011 est un bel exemple des progrès accomplis et de l’avenir prometteur pour les mousseux québécois.
À son meilleur, le Prosecco di Valdobbiadene (prosecco est le nom du cépage) est aussi très agréable par sa légèreté et sa délicatesse aromatique. Le fait qu’ils soient élaborés par la méthode charmat, c’est-à-dire en cuve close, n’enlève rien à leur qualité. Le Bisol, Crede 2013 est sans aucun doute parmi les meilleurs représentants de l’appellation offerts à la SAQ.
Grâce aux efforts constants de la famille Cusiné, le domaine historique de Parés Baltà a énormément progressé au cours des 20 dernières années. Issu des cépages parellada, maccabeu et xarel-lo, cultivés de manière biologique, leur Cava Brut est friand et agrémenté de bons goûts de fruits mûrs, tout en conservant une fraîcheur rassasiante. Une personnalité affirmée et un rapport qualité-prix impeccable, à 17 $! Que demander de mieux?
Les choix de Rémy Charest
Mettez un peu de bulles dans un verre, et l’esprit de fête monte d’un cran, quelle que soit la bulle, dirais-je – même un cidre ou, pourquoi pas, une grande bière. Et c’est pourquoi je vous offre des suggestions dans toutes ces catégories.
Un mousseux tout chardonnay est un classique du genre, et dans cette catégorie, une de mes cuvées préférées de toute l’année provient d’un producteur de… Beaujolais, Pierre-Marie Chermette du Domaine du Vissoux. Son crémant de bourgogne est d’une finesse exceptionnelle, à un prix on ne peut plus raisonnable : fraîcheur citronnée, notes florales, belle présence en bouche. Prévoyez plusieurs bouteilles.
Plus simple, mais oh combien sympathique, la blanquette de Limoux est une catégorie de mousseux qui fera sourire votre portefeuille, au moment où les cadeaux lui pèsent peut-être un peu. Fait en majorité de mauzac, un cépage blanc typique du sud-ouest de la France, il s’agit d’une bulle confortable, enveloppant, pas compliqué et convivial à souhait. Deux exemples à moins de 20$ : le Domaine de Fourn et la Première Bulle de la maison Sieur d’Arques.
Pour buller local, plusieurs domaines québécois produisent des vins mousseux de bon aloi, mais ils sont souvent en très petites productions et disponibles seulement au domaine (comme celui, bien frais et vif, du Vignoble Sainte-Pétronille). En SAQ, les cidres québécois sont nettement plus présents. Juste sous les 20$, un classique comme le Cidre mousseux rosé de Michel Jodoin, généreux et éclatant de beaux arômes, vaut tous les vins mousseux à ce prix, de partout sur la planète.
Finalement, une suggestion un peu hors catégorie pour Chacun son vin : une vraie belle bière.
Le progrès des brasseurs québécois, ces dernières années, a donné naissance à des bières de grande classe, dignes de porter un toast exceptionnel pour les occasions spéciales. Dans cette logique un peu plus haut de gamme, la série gastronomique créée par la brasserie Glutenberg en collaboration avec François Chartier a donné naissance à des saveurs vraiment hors du commun. La dernière-née, la Myrcène de Glace, brassée notamment avec du moût et du marc de vidal pris au Domaine Les Brome, est particulièrement réussie, et combine vraiment des éléments du vin et de la bière. Les arômes un brin muscatés, rappelant fortement le litchi, la texture raffinée et la longueur en bouche, finissant délicatement sur des notes de houblon équilibrées à souhait, tout ça en font un verre qu’on se fera plaisir de lever à la santé de tous, avant de replonger le nez dedans avec curiosité et de se donner comme résolution de nouvel an de continuer à découvrir des délices inattendus.
Les choix de Bill Zacharkiw
Commençons par l’aubaine d’entre les aubaines en matière de bulles, avec le cava espagnol Segura Viudas, qui revient année après année dans ma liste de bons mousseux pas chers. Beaucoup de finesse pour une poignée de dollars. Également de cette région catalane d’où viennent les cavas, et même si ce domaine n’utilise pas le nom de l’appellation, le Josep Maria Raventos 2012 L’hereu, pour environ 11 $ de plus, est un très bon mousseux rosé. De la profondeur et assez de puissance aussi pour se marier à des mets relativement riches.
Également parmi mes préférés, le Vincent Carême 2012 Vouvray, très délicat et nuancé, avec en prime une finale sur la minéralité. Dans le même style mais en plus brioché, le Ferrari Méthode Traditionnelle est un super-achat, à 26 $. Superbe finale saline qui appelle les huîtres !
Enfin, autre rosé, le Veuve Ambal Crémant de Bourgogne rosé vaut tout à fait les 22 $ qu’on en demande. Un mousseux élégant, marqué par les petits fruits rouges ainsi qu’une touche noisettée, et avec de l’amplitude en finale.
Santé!
La liste complète : 20 bons vins à moins de 20$
Note de la rédaction: vous pouvez lire les commentaires de dégustation complets en cliquant sur les noms de vins, les photos de bouteilles ou les liens mis en surbrillance. Les abonnés payants à Chacun son vin ont accès à toutes les critiques dès leur mise en ligne. Les utilisateurs inscrits doivent attendre 60 jours après leur parution pour les lire. L’adhésion a ses privilèges ; parmi ceux-ci, un accès direct à de grands vins!